Journée internationale du vol spatial habité
Porter l’exploration spatiale à son apogée grâce aux normes ISO.
Aujourd’hui, nous célébrons la Journée internationale du vol spatial habité, qui marque cette année le 60e anniversaire du premier vol spatial habité effectué par Youri Gagarine, premier être humain à décoller de notre planète pour voyager dans l’espace. C’est l’occasion idéale de mettre en lumière les réalisations héroïques de celles et ceux qui ont contribué aux nombreux exploits accomplis depuis.
Les normes reconnues à l’échelon international, comme celles produites par l’ISO, s’avèrent particulièrement précieuses pour nos missions.
Tout vol habité exige une extrême de précision à tous les niveaux, des équipements au calcul de la trajectoire et aux communications depuis l’espace à destination de la Terre. C’est pourquoi l’ISO a publié des centaines de Normes internationales utilisées par les principales agences spatiales partout dans le monde, y compris la NASA et l’Agence spatiale européenne.
Si la collaboration internationale est primordiale dans le cadre des initiatives spatiales, elle exige aussi la mise en place de programmes communs d’échange de données par l’industrie. Afin de promouvoir l’interopérabilité et d’assurer un soutien transversal au niveau des agences spatiales amenées à coopérer, le Comité consultatif pour les systèmes de données spatiales (CCSDS) travaille en collaboration avec le comité technique ISO/TC 20, Aéronautique et espace, sous-comité SC 13, Systèmes de transfert des informations et données spatiales[1], pour élaborer de manière efficace des recommandations pour les normes relatives aux systèmes de transfert d’informations et de données. Nombre de ces normes sont utilisées dans le cadre des milliers de missions habitées et automatisées menées par les agences spatiales du monde entier, y compris la NASA.
Badri Younes, Responsable des communications et de la navigation spatiales de la NASA, met en avant le rôle crucial des normes reconnues à l’échelon international pour des missions dont le succès repose sur des données particulièrement complexes.
« Les missions spatiales exigent un haut degré de précision s’agissant des trajectoires et des communications entre l’engin et la Terre, qu’elles soient directes ou relayées par l’un des nombreux engins en orbite », explique M. Younes. « Les normes reconnues à l’échelon international, comme celles produites par l’ISO et le CCSDS, notamment pour la navigation et l’échange de données, s’avèrent particulièrement précieuses pour nos missions. »
Parmi les centaines de normes ISO utilisées partout dans le monde dans le cadre des missions spatiales, les agences spatiales s’appuient sur ISO 19389, Systèmes de transfert des données et informations spatiales – Message de données de conjonction. Cette norme aide les chercheurs à localiser les dizaines de milliers d’objets orbitant dans l’espace afin d’éviter toute collision. Autre exemple, ISO 13537, Systèmes de transfert des informations et données spatiales – Architecture de référence pour les systèmes de données spatiales, une norme utilisée par les équipes chargées de la conception des projets et missions pour décrire les modèles et l’architecture des systèmes dans le domaine spatial.
Sami Asmar, Secrétaire général du CCSDS et Manager de comité de l’ISO/TC 20/SC 13, livre quelques réflexions sur les contributions des vols spatiaux habités à la vie sur notre planète depuis 60 ans.
« L’exploration spatiale par l’être humain a permis de nombreuses avancées et découvertes scientifiques dans une multitude de domaines », rappelle M. Asmar. « L’ISO/TC 20 et ses sous-comités cherchent continuellement à améliorer leurs normes et à en élaborer de nouvelles appelées à sous-tendre ces réussites, toutes aux bénéfice de la société dans son ensemble. »
- Le secrétariat de l’ISO/TC 20/SC 13 est assuré par l’ANSI, membre de l’ISO pour les États-Unis.